Le songe ment...

Publié le par LaPorteBleue - Danièle Antoniotti

Le soleil s’est tu comme une longue route laborieuse

Oh ! Oui ! Que le poids du passé est insupportablement lourd

Lourd mon corps à la chair épaissie par toutes ces années où je me suis traînée comme le boulet d’un fantôme rôdant sans cesse dans les couloirs d’un cerveau aux courants d’air humides

Le futur n’arrive jamais seul

Le hasard renifle les dés pipés

Oh ! Oui ! Je le dis ! ça renifle comme un chien le cul de sa congénère.

Episode en exode sans suite et sans quinte.

Les éléments s’enchaînent là où se déchaîne l’incertitude

Poser la vie à ses pieds et la fouler, piétiner pour l’exhumer de ses propres et sans tâches souvenirs

Pffff ! N’importe quoi les mots qui sortent de l’éjaculateur précoce… et l’on en jouit même pas

Ça tâche, fait tâche dans le cv de la vie

M’en foutre serait la meilleure chose car plein les mains j’en ai, et qu’en faire de cet enfer où le fer enserre l’affaire de cette vie inconsciente, liquide, comme un mensonge

Futile et futée la voix dans la tête qui entête comme un parfum trop fort

Hurler ? À rien cela ne servirait, pas pour ma cause

Servile servant qui domine en maître soumis à la hauteur de ses obligations

La tour Eiffel jauge d’un regard sévère la capitale minuscule

La dame d’enfer menace de sa fourche la foudre qui tombera d’un coup sur un cœur

L’imbattable battement d’un organe sanglant qui rythme le sang à le glacer… pas d’veine…

Mais la folie n’est pas ce qu’elle prétend être

Serrure si petite, orifice insondable qui sera violentée de douceurs.

Revenons aux amants délaissés par l’aimant

Hein ? Comment ? Je suis où dans la tête de l’autre ? Où est mon reflet dans ces yeux là ?

Deux gros trous noirs, deux abysses abîmés… c’est de mise

Comprendre la métaphore… Comme un sémaphore je suis aux aguets, opérationnelle  j’actionne le levier de la folie, j’ouvre l’écluse, je fuis et me déverse pour mieux polluer la page blanche de tous ces maux…

Ce charabia infecté, affecté se fondra dans la masse sceptique

Fausse excuse pour notre aveuglement ! Avale ! Avale-les tous ces mensonges !

Le songe ment…

Nous errerons tant que nous nierons l’évidence

La vie danse le sabbat

Sorcière qui tournoie avide de sexe, énorme prétention phallique comme un mot que j’ai au bout de la langue

Invisible monument aux mœurs mortes je te balancerai ma gerbe à tes pieds !

Flaque nauséabonde, placenta de l’avorton, mue qui craquelle en mouvement je mens, mens tout le temps qu’il faudra et il en faut ! Je cille et je démarre tôt…

Comme une île, comme une halle, la commune narre l’histoire d’un passé comme une couleur délavée de tout soupçon

Il y a quelqu’un ?

Qui lit ? Défait les draps de ma pensée couchée hors de la marge

J’ai mal à la spirale, on se caille dans ce cahier aux lignes froides

Ça gèle l’encre de mon style oh !

Tu m’entends dans tout ce vacarme de pages que l’on tourne ?

Je froisse et défroisse le blanc de la page

Papier susceptible à la moindre remarque tu piges et tu pipes mot ?

J’ai fini, je suis à bout et j’ai la mine d’un crayon, je suis de plomb mais d’aplomb et je tombe et succombe à mon incompréhension.

Publié dans Textes... création

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article