Le songe ment...
Le soleil s’est tu comme une longue route laborieuse
Oh ! Oui ! Que le poids du passé est insupportablement lourd
Lourd mon corps à la chair épaissie par toutes ces années où je me suis traînée comme le boulet d’un fantôme rôdant sans cesse dans les couloirs d’un cerveau aux courants d’air humides
Le futur n’arrive jamais seul
Le hasard renifle les dés pipés
Oh ! Oui ! Je le dis ! ça renifle comme un chien le cul de sa congénère.
Episode en exode sans suite et sans quinte.
Les éléments s’enchaînent là où se déchaîne l’incertitude
Poser la vie à ses pieds et la fouler, piétiner pour l’exhumer de ses propres et sans tâches souvenirs
Pffff ! N’importe quoi les mots qui sortent de l’éjaculateur précoce… et l’on en jouit même pas
Ça tâche, fait tâche dans le cv de la vie
M’en foutre serait la meilleure chose car plein les mains j’en ai, et qu’en faire de cet enfer où le fer enserre l’affaire de cette vie inconsciente, liquide, comme un mensonge
Futile et futée la voix dans la tête qui entête comme un parfum trop fort
Hurler ? À rien cela ne servirait, pas pour ma cause
Servile servant qui domine en maître soumis à la hauteur de ses obligations
La tour Eiffel jauge d’un regard sévère la capitale minuscule
La dame d’enfer menace de sa fourche la foudre qui tombera d’un coup sur un cœur
L’imbattable battement d’un organe sanglant qui rythme le sang à le glacer… pas d’veine…
Mais la folie n’est pas ce qu’elle prétend être
Serrure si petite, orifice insondable qui sera violentée de douceurs.
Revenons aux amants délaissés par l’aimant
Hein ? Comment ? Je suis où dans la tête de l’autre ? Où est mon reflet dans ces yeux là ?
Deux gros trous noirs, deux abysses abîmés… c’est de mise
Comprendre la métaphore… Comme un sémaphore je suis aux aguets, opérationnelle j’actionne le levier de la folie, j’ouvre l’écluse, je fuis et me déverse pour mieux polluer la page blanche de tous ces maux…
Ce charabia infecté, affecté se fondra dans la masse sceptique
Fausse excuse pour notre aveuglement ! Avale ! Avale-les tous ces mensonges !
Le songe ment…
Nous errerons tant que nous nierons l’évidence
La vie danse le sabbat
Sorcière qui tournoie avide de sexe, énorme prétention phallique comme un mot que j’ai au bout de la langue
Invisible monument aux mœurs mortes je te balancerai ma gerbe à tes pieds !
Flaque nauséabonde, placenta de l’avorton, mue qui craquelle en mouvement je mens, mens tout le temps qu’il faudra et il en faut ! Je cille et je démarre tôt…
Comme une île, comme une halle, la commune narre l’histoire d’un passé comme une couleur délavée de tout soupçon
Il y a quelqu’un ?
Qui lit ? Défait les draps de ma pensée couchée hors de la marge
J’ai mal à la spirale, on se caille dans ce cahier aux lignes froides
Ça gèle l’encre de mon style oh !
Tu m’entends dans tout ce vacarme de pages que l’on tourne ?
Je froisse et défroisse le blanc de la page
Papier susceptible à la moindre remarque tu piges et tu pipes mot ?
J’ai fini, je suis à bout et j’ai la mine d’un crayon, je suis de plomb mais d’aplomb et je tombe et succombe à mon incompréhension.